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Newsletter n°9 – Novembre 2016

« Échouer confortablement », maintenant vous savez comment faire. Du moins en théorie…

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En effet, vous avez vu (voir la newsletter n°8 – Octobre 2016) le modèle trans-théorique du changement (TTM) (James Prochaska et Carlo DiClemente) qui explique que la (re)chute est la règle plutôt que l’exception et que échouer fait (donc) partie du processus normal et naturel dans l’atteinte d’un objectif de changement.

Certes, plus facile à lire qu’à accepter dans les faits car l’échec reste une expérience douloureuse, difficile à vivre, voire humiliante. Elle pourrait entraver votre croissance personnelle, professionnelle ou privée lorsque vous considérez l’échec comme un manque (de compétence, d’effort, d’intelligence, etc.).

En fait, la peur d’échouer est l’une des principales raisons pour lesquelles les individus – et les entreprises – ont du mal à se développer. En effet, un manager voit sa carrière évoluer plutôt lorsqu’il fait preuve d’aptitudes à « mettre sous contrôle » les situations. Lorsqu’il sait rassurer ses collaborateurs, clients, supérieurs hiérarchiques… par son absence d’échec justement. Il sera de ce fait peu enclin à prendre des risques et à innover  lorsqu’il craint l’échec au bout de ses efforts. De même sur le plan personnel, les individus freinent leur propre développement en évitant de sortir de leur zone de confort, ici-même où tout est cadré et « sous contrôle ».

Lorsque « tout fonctionne », il est contre-intuitif d’aller modifier quoi que ce soit au prétexte d’anticipation, d’innovation ou de changement alors que rien ne nous y contraint.

Pourtant, les échecs sont inhérents à toute entreprise, personnelle comme professionnelle, si  nous voulons évoluer, progresser, nous réaliser.

 

Alors comment échouer confortablement – en pratique ?

En vous imaginant que l’échec est une réussite en soi. (Oups !)

Oui. En gardant en mémoire que si vous avez échoué, c’est que vous avez eu l’audace de prendre des risques. Et de cela, vous pouvez être fier-ère. Car Qui ne risque rien n’a rien : ni résultat, ni réussite à terme… donc vous finirez par réussir. Si vous prenez le risque d’échouer.

En vous rappelant qu’échouer est la marque d’une certaine force de caractère. Parce que le fait d’échouer vous forge le caractère chemin faisant. « C’est en forgeant qu’on devient forgeron. »
C’est la marque de votre fortitude (comme disent les Anglo-saxons) parce que cette force morale vous permet de sortir des sentiers battus et vous donne l’envie d’innover. D’ailleurs, c’est en partie sur le critère des échecs que les entreprises américaines recrutent : plus vous avez échoué, plus vous avez accumulé d’expérience et de force mentale. Aussi êtes-vous plus apte à prendre des décisions, à faire face à des projets innovants ou d’envergure (donc à prendre des risques, notamment celui d’échouer). « Fail fast » (« échouez vite ») disent les Américains.

 

En fait, où se situe l’échec ? Qu’appelle-t-on échouer ?

L’échec se situe-t-il au niveau de la décision qui serait « mauvaise » ? Au niveau de l’action qui n’est pas la « bonne » ? Au niveau des résultats escomptés qui ne sont pas atteints ?

Quelle que soit la « cause » de l’échec, le plus intéressant dans l’échec, c’est ce qu’il vous apporte, ce que vous en retirez de profitable pour la suite.

Ainsi, ce n’est pas tant l’échec qui est important – ou pas – que ses conséquences, positives ou négatives.

 

Quelles sont les « conséquences positives » de l’échec ?

Ces « conséquences positives » consistent en l’expérience accumulée (vous savez dorénavant ce qui ne marche pas), en informations récoltées (sur les clients, sur l’équipe, sur les partenaires divers, sur votre environnement, sur vous-même, …), sur ce qu’il convient de pratiquer à la place.
Appelons ces « conséquences positives » les bénéfices de l’échec.

 

Quels sont les « avantages de l’échec » ? Comment en tirer profit ?

Imaginons un ratio Bénéfices / Échec qui s’appellerait « les avantages de l’échec » :

 

Les avantages de l’échec

=
Bénéfices / Échec

 

  • L’Échec (le dénominateur) serait constitué des ressources (argent, main d’œuvres, temps, coûts, …) que vous avez investies dans le projet – et qui sont perdues puisqu’il y a échec ;
  • où les Bénéfices du ratio (le numérateur) sont les résultantes (les « actifs ») générées par l’activité (l’expérience) d’échec – autrement dit, les conséquences positives dénombrées plus haut.

Maintenant, vous pouvez mesurer les avantages de l’échec et vous savez comment optimiser ces avantages :

  • soit en augmentant le numérateur,
  • soit en réduisant le dénominateur.

Autrement dit :

  • vous augmentez les Bénéfices tirés de votre échec en collectant toutes les informations possibles relatives à ce projet : extraire et documenter de manière rigoureuse les points positifs des projets ratés ;
  • ou vous maintenez les ressources investies à un faible niveau (au niveau d’un test, d’un essai, d’un échantillon) jusqu’à ce que les principales incertitudes pesant sur le projet soient levées.

En augmentant ainsi les avantages qui découlent de votre échec (par augmentation du numérateur et / ou réduction ou maintien du dénominateur), vous êtes en mesure de mieux accepter l’échec car vous savez maintenant qu’il vous sera profitable quoi qu’il arrive. (Certes pas de la façon escomptée mais il sera exploitable pour poursuivre votre cheminement vers vos buts). C’est l’une des attitudes proactives qui consistent à transformer une situation défavorable en opportunités.

Maintenant, je suis sûre que vous ne craignez plus l’échec, n’est-ce pas ?

Vous y trouvez, du moins, des raisons de positiver ce qui n’a pas fonctionné.

 

Reste pour vous à organiser votre ratio Bénéfices / Échec

Pour ce faire, imaginez dès maintenant les bénéfices de vos échecs passés ou potentiels, et mettez les ressources en conséquence.

Bref, yapluka J

Pour vous y aider, vous trouverez en « Énergie psychique » ci-dessous matière à vous organiser.

 

 

Suggestions pour les jours à venir

Pour nourrir vos différentes énergies de « l’intérieur » :

A faire tous les matins – ou tous les jours – à votre convenance

Énergie physique Suggestion proposée dans la Newsletter n°1. L’avez-vous tentée ?
Énergie spirituelle Suggestion proposée dans la Newsletter n°3. L’avez-vous essayée ?
Énergie environnementale Suggestion proposée dans la Newsletter n°7. L’avez-vous essayée ?
Énergie inter relationnelle Suggestion proposée dans la Newsletter n°8. L’avez-vous essayée ?
Énergie émotionnelle

 

Suggestion proposée dans la Newsletter n°4. L’avez-vous tentée ?

 Énergie intellectuelle

 

 

 

 

 

 

 

1ère Suggestion proposée dans la Newsletter n°2. L’avez-vous tentée ?

2ème suggestion ci-dessous :

Établissez votre Ratio Bénéfices / Échec pour mesurer les avantages d’un échec potentiel par rapport aux ressources exposées. Et osez passer à l’action malgré les risques :

Bénéfices
(numérateur)
Échec :
ressources nécessaires à l’action
(dénominateur)
Énumérez les bénéfices que vous pouvez obtenir d’un échec :

La réalité étant toute relative…

Énumérez les ressources « investies » dans cet échec : …

 

Exemple : Véronique a échoué dans sa (première) boutique mise en ligne par faute de moyens financiers :

Bénéfices
(numérateur)
Les bénéfices qu’elle a pu obtenir de cet échec :
Échec :
ressources nécessaires à l’action
(dénominateur)
Les ressources qu’elle a perdues
– elle s’est auto formée aux différents logiciels de vente en ligne
– elle a créé des contenus à forte valeur ajoutée pour mettre en valeur ses produits
– elle a appris à faire des photos qui « passent la rampe », qui sont attractives
– elle sait maintenant négocier avec des prestataires extérieurs pour exprimer ce qu’elle veut vraiment
– Elle a perdu beaucoup de temps et d’énergie :
– elle a passé des semaines à se former : visionner des tutoriels, des vidéos ; lire des livres
– elle s’est beaucoup énervée et a perdu de l’énergie sur des détails que d’autres auraient pu résoudre à sa place
– etc.

Son ratio bénéfice / Échec est, somme toute, plutôt positif, si elle est honnête avec elle-même. Si elle n’avait pas cherché à mettre cette boutique en ligne, elle n’aurait pas appris tout ce qu’elle sait maintenant. Et elle est fière d’avoir si bien avancé sur le chemin ardu du marketing web.

A vous de jouer maintenant : reprenez le tableau vierge ci-dessus et remplissez-le en toute honnêteté.

Vous verrez que l’énergie psychique engrangée est très positive pour la poursuite de vos objectifs. Et ce que vous aurez appris vous renforce votre force intérieure, votre confiance en vous et votre sécurité intérieure. Vous repartez plus armé-e J

Pourquoi envisager les avantages de l’échec ?

Parce qu’il s’agit d’un « renforcement positif ». Renforcer positivement un échec ? Non ! Renforcer notre persévérance face à l’échec, oui !

Considérer les avantages d’une situation – même si ces avantages ne nous intéressent que moyennement -, c’est voir la « bouteille à moitié pleine », c’est être optimiste quant aux options que la vie nous offre.

Et même si le résultat attendu n’est pas au rendez-vous, même si  nous sommes déçus, énervés, insatisfaits des résultats, nous pouvons nous dire in petto que la « vie est bien faite » et qu’il y a des conséquences positives à découvrir. L’échec a donc aussi sa raison d’être. Et nous apprenons ainsi à savoir comment nous comporter et nous protéger lorsque nous allons de l’avant.

 

Pourquoi rechercher ce taux Bénéfices / Échec ?

L’échec étant inhérent à la prise de risque, et la prise de risque une chance d’innover et de progresser, l’échec est donc inévitable et souhaitable dans l’avancée vers nos objectifs. Alors ce taux Bénéfice / Echec est à rechercher :

  • Pour relativiser l’échec et en retirer quelques fruits ;
  • Pour oser travailler à l’aveuglette, oser nous impliquer même quand nous ne sommes sûrs de rien ;
  • Pour exprimer nos opinions alors que la bonne réponse n’existe pas ;
  • Pour accepter de nous rendre vulnérables alors que nous pourrions rester dans notre zone de confort ;
  • Pour nous approprier de nouveaux territoires ;
  • Pour diffuser nos idées…

Tous ces actes sont des actes à risque(s) et pourtant nécessaires car notre zone de sécurité s’est déplacée. Nous ne sommes plus en sécurité en fonctionnant comme si nous étions encore dans un environnement stable et pérenne. Cette économie connectée, dite de la Connaissance, est mouvante, imprévisible, « dangereuse » pour beaucoup, mais aussi pleine d’opportunités. A nous de nous y adapter pour en extraire les opportunités. Et cela ne nous sera possible que si nous osons… prendre des risques, assumer l’échec, reprendre notre course, persévérer.

 

Pourquoi est-il tellement question de l’échec ?

Parce que l’échec est le maillon faible sur le chemin de la réussite. Réussir à s’adapter au monde émergent ultra changeant… Entrer de plain-pied dans cette économie connectée. Cette nouvelle économie détruit les valeurs qui fondaient notre zone de sécurité car l’ère post-industrielle s’achève.

Donc parler d’échec, nous familiariser avec ce tabou, le démystifier et l’intégrer dans notre réalité quotidienne nous le rend familier, « normal ». C’est une façon de l’apprivoiser, de le rendre moins dramatique et moins stigmatisant… C’est le faire nôtre.

L’échec demeure le terreau du succès de demain, aussi en avons-nous besoin pour réussir à prendre des risques, oser autre chose et changer le monde.

 

 

Résolutions à planifier

Planifiez vos intentions d’action (n’attendez pas la Nouvelle Année pour vos « bonnes résolutions ») :

 

Lundi Mardi Mercredi Jeudi Vendredi Samedi dimanche

 

 

Citations

Ne juge pas la journée en fonction de la récolte, mais d’après les graines que tu as semées.
Robert Louis Stevenson, (1850-1894), écrivain écossais et grand voyageur, célèbre pour son roman L’Île au trésor

 

Ce n’est pas un signe de bonne santé que d’être bien adapté à une société profondément malade.
Jiddu Krishnamurti (1895-1986), philosophe, auteur et orateur indien

 

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