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Se choisir ou être choisi-e ?

Sculpture Fillette debout sur une chaise1 Pour écouter l’audio et/ou le télécharger : cliquez ici

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Je ne sais pas si vous êtes comme moi mais j’attends d’être choisie.

J’attends d’être recherchée, courtisée, reconnue, retenue. Quel triomphe ce serait si j’étais l’élue !

J’attends qu’on me félicite et qu’on m’applaudisse. Je veux montrer que je suis aimable, sympathique, valable. Et pour ce faire je me conforme à ce que l’on attend de moi. Et j’attends en retour que l’on reconnaisse tous les efforts que je fais dans ce sens.

En fait, j’ai été éduquée à être une petite fille sage, qui doit rester gentille et obéissante, ne pas salir sa robe, ne pas déchirer son pantalon (post années 60 le pantalon était autorisé), ne pas parler à table et afficher un sourire docile.
Et je ne crois pas que ce soit le propre de mon éducation. Beaucoup de filles et de garçons de plus de quarante ans ont été élevés ainsi, il me semble.

Nous avons appris à ne pas déplaire, au risque de se faire envoyer dans sa chambre, bannir du cercle familial, couvert de honte de surcroît. Nous avons intégré cette espèce « d’instinct protecteur » de nous taire pour  nous protéger de l’ire des « grands », ceux qui nous dépassent en force et en pouvoir. Nous avons intégré ainsi la croyance qu’il ne faut pas se faire remarquer, ne pas déranger, éviter toute réprimande. Échapper à la colère des dieux.

Alors nous attendons – docilement – l’autorisation pour nous lever de table.

Petit enfant, nous intégrons la croyance que nous devons obtenir cette autorisation « parentale » avant de quitter la table et aller là où bon nous semble.

Devenu grand, nous attendons toujours cette approbation extérieure qui validerait nos initiatives.  Nous guettons – et quêtons – l’autorisation pour nous exprimer, pour innover, inventer, pour faire du nouveau. Pour oser nous rendre remarquable et faire une différence dans le monde.

Nous avons intégré cet « instinct culturel » et nous attendons, d’avoir l’autorité à notre tour, pour oser nous lancer et  tracer notre propre voie.

 

Nous attendons le feu vert pour aller de l’avant

feux verts1 Or, non seulement il n’y a plus de feu vert – plus de patron pour nous dire exactement quoi faire et comment le faire – mais il n’y a plus de feux tricolores du tout.

Donc, finis aussi les feux rouges ! Car les règles de cette nouvelle économie – dite économie de la connaissance – ont changé.

Comme toute ex-petite fille qui garde des relents du passé et de ces conditionnements, j’attends encore… Des partenaires professionnels qui me choisiraient par exemple. (J’ai renoncé au Prince Charmant – c’est déjà ça, j’ai quand même fini par grandir un peu). Et j’attends de devenir une Executive woman ou une business woman – comme ces nouvelles héroïnes des temps modernes.

Mais à attendre qu’on me prenne par la main pour me faire entrer dans la danse, je risque de faire tapisserie un long moment… Et ce n’est pas mon rêve.

Croire que mon P-DG, mon patron ou mon manager va me remarquer, me féliciter, m’augmenter, me promouvoir pour mes talents et mes bons résultats… est une croyance vaine. (Personnellement je n’ai pas de patron, la question ne se pose donc pas, mais qu’en est-il pour vous ?)
Attendre que votre N+2 – on vous a appris à ne pas court-circuiter l’organigramme donc vous attendez patiemment dans votre case, juste en dessous de celle de votre N+1 – va vous inviter à déjeuner est peine perdue.

Personne ne vous attend (sauf « au tournant pour vous enguirlander », mais je ne parle pas de cette attente-là, vous l’aurez compris). Personne ne vous choisira pour mettre en exergue vos talents. C’est rude à imaginer – cette espèce de solitude – et c’est dur à accepter.

Et telle que je vous écris, je suis en train de faire mon deuil de cette croyance-là… Et non (soupir’) je ne serai pas choisie…

 

…Alors OUI ! Je serai choisie… par moi-même !

Oeufs blancs un doré1 Et oui, comme personne ne me choisira, j’ai décidé de me choisir !

J’ai décidé non seulement de faire un acte volontaire : choisir !
Mais en plus, je choisirai… quoi… qui ? … Moi !
Ni mon patron,  ni mes clients, ni mes amis, ni des membres de ma famille, ni vous qui me lisez… (oups, ça va, vous le prenez bien ?)
Je me choisis et je me remets au cœur de ma propre vie. Waouh !

Se choisir fait drôle dans un premier temps – je me sens soudainement devenue d’un énorme égoïsme, et même égocentrique. En plus, se choisir ne signifie pas grand-chose concrètement. Du moins dans un premier temps. Parce que, avec le temps, ça change tout. Toute une vie et son mode de fonctionnement s’en trouvent transformés.

En fait, je finis par me choisir parce que j’en ai assez de me languir après une vie qui me ressemblerait et qui ne vient (toujours) pas. J’en ai assez de croire que le bonheur viendra de l’extérieur, de l’approbation d’autrui, du contentement d’autrui – avant le mien- , de sa validation, de sa satisfaction. Oui, évidemment, si je rends des gens heureux autour de moi, je rayonne de joie intérieure, c’est un fait. En même temps, cette joie ne doit pas provenir uniquement de  l’extérieur. Je dois aussi être en mesure de me la procurer intrinsèquement. C’est pourquoi j’ai fait le choix de me choisir.

Je décide de me choisir parce que j’estime que je suis la personne la mieux placée pour savoir ce que je veux ou ce qui est bon pour moi (normalement). J’estime être à la meilleure place que quiconque – la mienne – pour résoudre mes problèmes et réaliser mes rêves. Et je suis convaincue que j’ai les outils adéquats et les autorisations nécessaires pour y accéder. Si je veux bien le croire. Après tout, comment font les autres ? Ceux qui sont heureux de leur vie, de leurs décisions, de leurs amours, de leur travail, de leur créativité, de leur épanouissement, de leurs choix de vie… (c’est bon, on a compris l’idée) ?

Lorsque vous vous choisissez et vous mettez en mouvement, vous remarquez – ou remarquerez  – que des choses se produisent.

 

Lorsque vous vous choisissez, il se produit plusieurs choses

D’abord, vous libérez vos capacités car vous ne rencontrez plus d’obstacles – du moins beaucoup moins – entre Qui vous êtes et ce que vous faites. Vous n’êtes plus déchiré-e entre vos valeurs profondes et ce qu’attend de vous l’environnement (ou ce que vous croyez qu’il attend de vous). Vous gagnez en cohérence interne car vous vous mettez en accord avec vous-même. No more gap entre vous et vous.

Ensuite, vous vous Pommes vertes une rouge1 faites repérer et connaître car votre cohérence interne se ressent autour de vous. Vous dégagez un je-ne-sais-quoi qui vous rend repérable. Vous êtes reconnu-e par et pour votre rayonnement et vos talents (je n’ai pas dit « on vous aime immanquablement »). On vous reconnaît tel-le que vous êtes, dans votre authenticité et votre intégrité. Vous devenez attirant-e pour autrui – ou pas -, qui trouve en vous richesse et intérêt. Vous êtes unique et vous devenez intéressant-e parce que vous sortez de la grisaille, du conformisme.

En vous choisissant, vous choisissez Qui vous décidez d’être et de révéler aux autres : vos goûts, vos préférences, vos idées, vos talents à exercer. Vous vous exprimez, vous vous affirmez, vous décidez. Vous choisissez les projets qui ont du sens pour vous, les relations à fréquenter ou à éviter, les tâches à faire ou à déléguer, les missions à remplir ou à refuser, les objectifs qui sont les vôtres.

En vous choisissant, vous choisissez d’être vous-même, et pas celui ou celle qu’un autre veut que vous soyez. Et vous n’êtes plus en quête – en attente – de l’approbation d’autrui. Vous n’attendez plus d’être choisi-e puisque vous vous êtes choisi-e et que vous n’êtes plus disponible pour être le choix de quelqu’un d’autre.

En vous choisissant, vous vous respectez : la personne que vous êtes, ce que vous ressentez, ce que vous faites…

…En vous choisissant, vous faites le choix de votre vie. Tout simplement.

 

 

Vous n’avez pas d’autres choix que de vous choisir… Zèbre passage piéton1

De toute façon, lorsque vous n’entrez pas dans le moule, lorsque vous êtes un « zèbre », vous avez du mal à marcher dans les clous.Vous n’avez pas d’autre choix que de vous choisir. (Est-ce pour cela que le statut d’autoentrepreneur rencontre-t-il tant de succès ? Tellement de gens en ont assez de tenter de se conformer à ce qu’attend d’eux la Société ? Et pour quels bénéfices ? Alors ils décident d’affirmer leurs talents en toute autonomie ?)

Il se peut que ce statut juridique d’autoentrepreneur ne vous parle pas. Il se peut aussi que vous ayez passé votre vie à suivre les règles de la vie industrielle (j’ai failli écrire « industrieuse »). Vous êtes même peut-être convaincu-e que vous n’êtes pas capable d’inventer vos propres règles (vous ne savez pas comment faire).

Cependant, n’avez-vous jamais fait quelque chose de spontané ? Comme résoudre un problème en proposant une solution nouvelle ? (nous sommes souvent créatifs face à nos enfants, nos petits-enfants, ou face à un plus petit ou plus faible que soi). Ou bien remarqué quelque chose que les autres n’avaient pas vu et qui vous a permis d’être force de proposition ? Ou encore pris la parole quand personne n’osait le faire ?

Si vous avez fait une chose simple, facile pour vous à un moment donné, une chose qui vous plaisait, qui vous tenait à cœur (aussi infime soit-elle et dont vous êtes encore fier-ère aujourd’hui), alors vous êtes capable d’être l’artisan de votre vie. Vous l’avez fait, vous pouvez le refaire. Il suffit d’y penser et d’en prendre l’habitude.

 

Là est votre (nouvelle) zone de sécurité

Après vous être choisi-e, lorsque vous aurez peur et serez tenté-e de retourner dans la conformité et l’obéissance, rappelez-vous que ces « tentations » ne sont que des comportements appris, familiers, intégrés dans des réflexes de type « punition-récompense » (type skinnérien plutôt que pavlovien ici) et non une approche adaptée face aux situations nouvelles et à toutes les opportunités qu’elles recèlent.

Être soi-même dans un monde qui essaie constamment de faire de nous quelqu’un d’autre est la plus grande des victoires.
Ralph Waldo Emerson

 

Nous pouvons apprendre à être engagé-e, à ne plus avoir peur, à prendre des initiatives, à connaître toujours plus de choses, à nous exprimer et à innover. Nous sommes outillés, notre cerveau et tous nos corps nous le permettent – les neurosciences et la psychologie positive le confirment.

 

Notre travail est de produire une meilleure version de nous-mêmes.

Cela commence par un premier choix sensé :

celui de nous choisir.

 

 

Je vous souhaite le meilleur 🙂

Nathalie Portrait blog1Nathalie Decottégnie
La Référente francophone de la Proactivité

www.etreproactif.com

 

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