Voici plusieurs situations professionnelles, pourriez-vous dire si vous êtes proactif.ve ?

Première situation : vous êtes en réunion de travail

Vous participez à une réunion et l’animateur de la réunion vous demande d’effectuer une tâche pour la prochaine réunion. Vous acquiescez. Faites-vous preuve de proactivité en acceptant ?

Réponse : oui et non, ça dépend.

OUI vous êtes proactif.ve si vous vous attendiez à cette demande et l’avez même anticipée en préparant quelques questions sur les modalités de sa réalisation. Par exemple : « La tâche présente-t-elle des contraintes ? Si oui, quelles sont-elles ? Quel budget est alloué à ce projet ? Pour quand doit-elle être achevée ? De quelles ressources humaines ou techniques vais-je disposer ? » ; « Je vais devoir m’entourer d’un expert qualité, est-ce possible ? » ; « Malgré toute ma bonne volonté, la tâche ne sera pas achevée avant telle date compte tenu de telle priorité ».

OUI vous êtes proactif si vous vous attendiez à cette demande : vous n’êtes donc pas pris.e au dépourvu, et vous l’acceptez en connaissance de cause.

OUI vous êtes proactif.ve si vous savez rebondir ; vous êtes opportuniste car, bien que surpris.e que cette tâche vous incombe, vous décidez néanmoins de profiter de cette occasion pour mettre en avant votre expertise (en vue de demander une augmentation ou une promotion par exemple).

OUI vous êtes proactif.ve si, bien que surpris.e et même désappointé.e, vous décidez de profiter de cette demande pour avancer vos idées et vos pions.

OUI vous êtes proactif.ve si, bien que pris.e au dépourvu, vous décidez en conscience d’accepter la tâche même si, de prime abord, elle ne semble pas vous apporter grand-chose. Après tout, vous verrez bien chemin faisant, « il n’y a pas de hasard ».

OUI vous êtes proactif.ve si vous ne voulez pas prendre cette tâche en charge et savez expliquer pourquoi avec assertivité (affirmation de soi dans le respect d’autrui).

NON vous n’êtes pas proactif.ve si vous êtes pris.e au dépourvu et vous sentez obligé.e d’accepter, pour ne pas déplaire au chef par exemple.

NON vous n’êtes pas proactif.ve si vous vous attendiez plus ou moins à ce que cette tâche vous incombe et que vous croisiez les doigts pour l’éviter.

NON vous n’êtes pas proactif.ve si vous vous y attendiez plus ou moins et n’avez rien préparé.

NON vous n’êtes pas proactif.ve si vous tombez des nues et vous demandez in petto pourquoi cette tâche vous échoit.

Vous voyez que votre état d’esprit compte bien davantage que votre comportement. Un même comportement d’acquiescement peut résulter de plusieurs attitudes possibles : les unes proactives, les autres plutôt réactives ou fuyantes.

Conclusion de cette première situation

Une même information – la demande d’effectuer une tâche ici – va engendrer différentes pensées, différents états d’esprit. En fonction de votre état intérieur – vos pensées, vos émotions du moment mais aussi votre vécu, votre personnalité… -, vous déciderez de votre comportement : qu’allez-vous faire dans un contexte donné ? C’est à la croisée de votre attitude intérieure – plus ou moins proactive – et de votre comportement en réponse au contexte, que vous serez proactif.ve. Ou pas.

 

Deuxième situation : vous êtes avec des amis

Vous êtes avec vos collègues. Ils vous demandent de venir déjeuner avec eux, vous acceptez. Faites-vous preuve de proactivité ?

Réponse : oui et non, ça dépend. Ici encore trois bonnes réponses sont possiblement justes. Vous êtes proactif.ve si votre attitude (état intérieur) est proactive. Voyons cela en détail.

OUI vous êtes proactif.ve si vous répondez par l’affirmative en conscience, c’est-à-dire par choix. Attention cependant : si vous choisissez de les accompagner par faiblesse (parce que vous ne savez pas dire non), vous n’êtes pas proactif.ve, vous subissez votre propre faiblesse.

OUI vous êtes proactif.ve si, alors que vous n’aviez pas envie de les accompagner, vous décidez finalement de les suivre et de profiter de cette occasion pour vous rapprocher de l’un d’eux. Vous êtes opportuniste. Vous profitez de l’opportunité d’aller déjeuner tous ensemble pour faire d’une pierre deux coups : accompagner vos collègues pour vous rapprocher de l’un d’eux.

OUI vous êtes proactif.ve si vous avez envie d’être en leur compagnie, tout simplement.

NON vous n’êtes pas proactif.ve si vous dites oui en pensant non.

Vous remarquez qu’être proactif.ve requiert une certaine dose d’affirmation de soi. Vous devez être assertif.ve – suffisamment affirmé.e intérieurement – pour affirmer vos choix et vos décisions. Ce qui requiert de savoir ce que vous voulez pour ne pas subir les choix d’autrui. Ce qui nécessite aussi de bien vous connaître pour savoir ce qui vous convient ou pas.

Conclusion de cette deuxième situation

Là encore, c’est votre état d’esprit qui va faire la différence dans votre degré de proactivité :

  • Soit vous êtes proactif.ve parce que vous dites oui à la proposition avec plaisir, tout simplement.
  • Soit vous êtes proactif.ve parce que vous n’avez pas d’opinion présentement et vous vous dites « pourquoi pas ? » Ici vous êtes proactif.ve dans la mesure où vous vous êtes interrogée in petto pour savoir si y aller ou pas vous intéressait. Vous avez fait votre choix en conscience et en accord avec vous-même.
  • Soit vous êtes proactif.ve, même si vous regrettez votre choix par la suite, car c’est votre choix justement. Et si les accompagner était finalement ennuyeux ou une perte de temps, vous ne vous en prendrez qu’à vous-même. C’est en cela que vous êtes proactif.ve : vous n’êtes pas victime des circonstances extérieures, vous savez prendre vos responsabilités, et vous assumez vos choix sans les reprocher à quiconque.
  • Soit vous n’êtes pas proactif.ve parce que, quelle que soit votre réponse – que vous accompagniez vos amis ou non – vous n’êtes pas connecté.e à vos désirs profonds. Vous n’avez pas réfléchi à ce dont vous aviez envie. Vous n’avez pas d’opinion par rapport à la situation et, devant l’insistance de vos amis, vous vous dites « pourquoi pas ? » Cette décision est davantage un choix par défaut – ne pas contrarier vos amis, ne pas vous exclure de la bande – qu’un choix éclairé et réfléchi.

 

Troisième situation : vous êtes décideur

Vous êtes chef d’équipe, manager, chef de projet et décidez qui fera quoi et dans quel délai. Êtes-vous proactif.ve ?

Réponse : oui et non, ça dépend. (vous commencez à comprendre l’idée…)

OUI vous êtes proactif.ve si vous avez anticipé les problèmes relatifs à votre projet et que vous estimez que cette attitude directive vis-à-vis de votre équipe est la plus efficace pour tout le monde.

OUI vous êtes proactif.ve si vous décidez d’être directif.ve (« Vous effectuerez telle mission pour telle date » ; « toi tu feras ce travail d’ici deux semaines ») en connaissance de cause, et que vous restez néanmoins ouvert.e au dialogue en cas de remise en question des membres de votre équipe.

OUI vous êtes proactif.ve si votre management directif fait partie de la culture de l’entreprise et / ou c’est ce qui est attendu de vous. (ceci dit, être proactif pourrait consister à casser les codes, sortir du conformisme et inventer de nouvelles règles).

NON vous n’êtes pas proactif.ve si votre façon de procéder entraîne une levée de bouclier (protestation, mécontentement, rébellion) à laquelle vous n’êtes pas préparé.e.

NON vous n’êtes pas proactif.ve si vous n’avez pas pris la mesure des conséquences de votre management et qu’en décidant d’être directif, vous ne savez pas à quoi vous attendre.

Conclusion de cette troisième situation

Vous êtes plus ou moins proactif.ve selon votre état d’esprit, selon votre attitude intérieure plus ou moins consciente. Vous agissez en conscience et décidé des résultats que votre équipe doit fournir. Vous avez évalué en amont les conséquences – risques, avantages, inconvénients… – de votre directivité sur l’équipe. Et vous en assumez les conséquences. Là encore, vous devez bien vous connaître pour savoir si vous agissez par automatisme – vous êtes directif.ve parce que vous l’avez toujours été et « ce n’est pas maintenant que vous allez changer » – ou par discernement, et avec souplesse, adaptabilité.

 

Conclusion

Vous voyez qu’être proactif n’est pas de tout repos. Il en faut du courage pour être soi et agir en conscience et en conséquence. Heureusement, nous sommes accompagné.e de nos cinq CO – nos cinq COmpagnons :

COnnaissance de soi
COhérence
COeur
COmportement
COntexte.

Se COnnaître

Bien connaître ses goûts, ses valeurs, ses principes, ses préférences, ses dégoûts, ses désirs, ses motivations, ses rêves, ses croyances limitantes…
Son mode de fonctionnement en tant qu’être humain (et pour cela les Neurosciences, la Psychologie positive et la sociologie notamment, nous y aident grandement) et en tant qu’individu (connaître son histoire, son passé, son expérience et ce qu’elle nous a apporté…) ;

Être en COhérence

Être en cohérence avec soi-même
Mettre en cohérence ses sentiments, ses pensées et ses actions ;
Mettre en cohérence ses quatre corps : corps physique, émotionnel, psychique/mental et spirituel, telle une équipe de choc qui fait front face au monde extérieur ;
Mettre en cohérence son enracinement (ancrage à la terre, à l’énergie tellurique) avec son alignement (connexion avec l’énergie universelle) pour se sentir verticalisé et en harmonie avec Qui nous sommes vraiment.

Être au COeur

Être au cœur de sa vie et de ses objectifs ;
S’aligner sur le cœur de ses rêves et de ses désirs : bien se connaître pour savoir ce qui nous motive, quelles sont nos valeurs… (nous retrouvons le premier CO, celui de la connaissance de soi) ;
Formuler des objectifs clairement pour se placer au cœur de leur réalisation, et agir en conscience pour les atteindre ;
Finalement, être au cœur de son être d’où part l’Avoir pour aboutir au Faire : Être –> Avoir –> Faire (voir l’article sur Ancien paradigme vs Nouveau Paradigme)

Adopter le COmportement adéquat

Nous avons à notre disposition plusieurs comportements possibles, comme la passivité, le conformisme, la réactivité, l’activité et la proactivité – qui se subdivise elle-même en plusieurs niveaux de comportements proactifs.

Il n’y a pas de jugement à avoir quant au comportement adopté, l’essentiel étant d’adopter le comportement le plus opportun en rapport avec :

– notre personnalité (le premier CO, connaissance de soi)
– notre cohérence interne (second CO, cohérence)
– mis en relation avec nos désirs profonds (troisième CO, le cœur) et nos objectifs (le cœur de cible)
– en harmonie avec l’environnement, le Contexte. (quatrième CO)

Le COntexte

Tenir compte du contexte, c’est-à-dire l’environnement au sens large : environnement matériel, humain, relationnel, etc.

Avoir conscience des tenants et aboutissants dans une situation, et en tenir compte dans le choix de son comportement, en rapport avec ses buts et sa personnalité.

 

Nos 4X5 sens

Non seulement nous sommes accompagnés de nos cinq COmpagnons, mais encore, la nature nous a gratifié.e de 4X5 sens – au moins. Autrement dit, nous disposons largement plus que de cinq sens pour vivre en conscience et nous diriger dans la vie. Et heureusement !

Vous connaissez les cinq physiques : la vue, l’odorat, l’ouïe, le goût, le toucher. C’est peu pour prendre connaissance et conscience de la réalité – toute la réalité : qui nous sommes, qui sont les autres, qu’est-ce que la réalité, comment grandir et nous épanouir dans cette réalité…

Ces cinq sens connus et visibles se rattachent au corps physique, mais savez-vous que vos autres corps disposent eux aussi de leurs propres sens ? Pour les découvrir – une façon de découvrir qui vous êtes et comment vous fonctionnez -, je vous invite à télécharger le Livre blanc de la Proactivité où vous saurez tout sur nos 4X5 sens, et comment être proactif.ve à 100%.

 

Je vous souhaite le meilleur,

nathalie Decottégnie, la proactivité en action Nathalie Decottégnie
La Référente francophone de la Proactivité

Pour me contacter, c’est ici.
www.etreproactif.com