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Face aux obstacles qui vont croissant, faut-il persévérer ou lâcher prise ?

Face aux problèmes de tous poils, faut-il attaquer ou fuir… ? pourrait-être une autre façon de poser la question

C’est la question que je me pose en ce moment. Lorsque vous avez un objectif, que vous faites votre possible pour le réaliser et que tout va de travers, que faites-vous ? Vous persévérez ou vous lâchez prise ? A quel moment fixer la limite entre la persévérance proche de l’entêtement et le lâcher prise empreint de sagesse ?

Parce que, en ce qui concerne mes objectifs, j’ai vraiment l’impression que « rien ne va plus » : tout va de travers dans mes entreprises et ce, depuis plusieurs mois.

Je suis frustrée. Fatiguée. Rincée. Alors : stop ou encore ?

  • Faut-il persister dans ses objectifs quand rien n’aboutit ? Faut-il forcer le destin au risque de paraître « murée-butée-bornée » ? Bref, faut-il persévérer envers et contre tous les obstacles ?
  • Ou bien est-il plus sage de se rendre à la raison, à la réalité qui s’obstine à vous mettre des bâtons dans les roues quoi que vous fassiez ? Qui vous intime l’ordre à sa façon de cesser votre entêtement ?

A quel moment est-il judicieux de s’arrêter et passer à autre chose ? Jusqu’où ne pas aller trop loin ?

 

Mon Dieu,
Donnez-moi la sérénité
D’accepter les choses que je ne peux pas changer,
Le courage de changer les choses que je peux,
Et la sagesse d’en connaître la différence.

Prière de la Sérénité rédigée par le théologien américain Reinhold Niebuhr (1892–1971), attribué à différents auteurs dont Marc Aurèle (121-180)

 

Est-ce que la vie m’indique quelque chose de profond – comme virer de bord – à travers tous ces obstacles qu’elle m’envoie ? Ou est-ce moi qui n’entends rien, n’écoute rien et qui m’emmêle les pinceaux toute seule, sourde que je suis aux directives justes de la vie ?

 

« Qu’est-ce que vous devenez ? »

En général, lorsqu’on me demande « qu’est-ce que tu deviens ? », j’aime bien répondre que je deviens bien. Comprendre : « je deviens quelqu’un de bien ».

Parce que – comme le bon vin – j’aime croire que je me bonifie avec le temps. Je deviens meilleure – plus généreuse, plus patiente, plus aimante, plus solide, plus consciente, pluss… vous avez compris l’idée. Je deviens une « meilleure version de moi-même » et j’adore contempler cette version de moi-même. Du moins, j’adore m’imaginer l’être.

Alors suis-je devenue une meilleure personne ces derniers temps ? Suis-je devenue une meilleure compagne pour moi-même – et les autres ? …Parce que, plus le temps passe, moins les choses vont bon train. Et j’en suis lasse – rincée, comme dit plus haut. Alors j’ai du mal à me voir comme une personne « meilleure, épanouie, heureuse ». Et je ne me sens pas telle. (Telle, belle, y’a juste une lettre qui change – comme un degré minime à impulser pour passer d’un état à un autre… En attendant, « J’me sens pas belle » comme dit la chanson).

Je me sens moche. Ennuyeuse. Insipide. Unsuccessfull.

Je me sens en déphasage avec moi-même. J’ai l’impression d’aller à contre-courant. Et buter contre les murs ne correspond pas à l’image que j’ai d’une vie qui va bon train. Je ne m’amuse pas et je n’ai pas le sentiment de devenir une personne meilleure, plus agréable pour soi-même ou pour les autres. Je me sens au contraire devenir aigrie (vais-je finir en mamie irascible, « frustrée de la vie » ?) Aïe ! Ça ne va pas du tout !

Y’a quelque chose qui cloche. Mais quoi ?

 

Quoi faire des pavés de bonnes intentions ? Les traverser ou s’en débarrasser sur les autres ?

Je ne parviens pas à tracer ma voie comme je le voudrais – comme je le « vœux » – entravée par des problèmes. Des obstacles bouchent le chemin et je ne vois pas l’horizon se dégager. Toujours un « pavé de bonnes intentions » qui m’enjoint à « être gentille », à « faire plaisir », à « tenir compte d’autrui », à « rester patiente et polie » et ce, même face à des professionnels de mauvaise foi qui n’assurent pas leurs prestations, ou face à des personnes de confiance qui renient leur parole et trahissent ma confiance.

Autrement dit, même lorsque je ne suis pas au cœur des décisions – que je ne peux pas agir directement sur elles parce qu’elles sont hors de ma sphère de contrôle – je subis les conséquences des inconséquences d’autrui.

Si encore j’échouais suite à mes tentatives, je ne parlerai que d’expériences malheureuses et je m’y prendrais autrement pour réussir – du moins j’essaierais. Mais là, je ne suis pas maître du jeu. Alors je m’énerve.

Je ne suis pas loin de l’à-quoi-bonisme (« à quoi bon commencer un truc puisque, de toute façon, un truc-bis va se mettre en travers de ma route »). Je ne fais pas ce que j’aimerais faire parce qu’il y a toujours un truc – un événement, une personne, une situation, un courrier, un coup de fil, un mail, mon ordinateur, mon site, mon hébergeur, ma banque, un ami… – qui vient se mettre en travers de mon chemin et que je dois inévitablement régler si je veux pouvoir avancer. Des contrariétés qui barrent mon élan. Je fais du surplace et mes objectifs ne décollent pas.

Et je rame pour maintenir l’équilibre. Mon énergie se disperse. Ma motivation s’effrite. Mes envies s’éloignent. Et mes tentatives d’envolées font des flops.

Et je passe pour une looser ! (Je ne me voyais pas telle jusqu’à ce qu’on me le fasse sentir. (« J’me sens pas belle » vous dis-je)

et c’est ainsi que je me disperse à régler des problèmes, à faire autre chose que ce qui m’irait droit au cœur : des activités qui construiraient mon avenir, des actions qui iraient dans le sens de mes objectifs. Des actions qui me feraient vibrer. Je n’arrive pas à agir dans le bon sens. Je me sens empêtrée et empêchée.

 

Haaa… vivre des expériences kiffantes, vibrantes, énivrantes… c’est pour quand ?

Pourtant, j’aimerais tellement vivre l’expérience optimale décrite par Mihaly Csikszentmihalyi (psychologue hongrois, précurseur de la Psychologie positive) !

Des expériences où je me sentirais dans la parfaite maîtrise de ma vie. Des situations où j’éprouverais un enchantement profond, qui deviendrait un repère m’indiquant ce que pourrait – ou devrait – être ma vie. Mon bateau fendrait les flots, la brise marine fouetterait mon visage, les embruns dilateraient mes narines et mon corps vibrerait de tous ses pores ! Moins emphatique et plus subtile, vous pouvez aussi ressentir cette expérience devant le sourire émerveillé d’un enfant, ou en plein travaux de rénovation.

C’est loin de ce que je vis en ce moment ! Pourtant, cette expérience optimale peut être provoquée sans même monter sur un bateau ou trouver un meuble à rénover… Pour chacun, il y a des milliers de possibilités ou de défis susceptibles de la favoriser, du moment qu’une telle expérience remplit ces huit critères :

  1. « La tâche entreprise doit être réalisable mais constituer un défi et exiger une aptitude particulière »
    (oui, ma tâche est réalisable… Et elle demande effectivement quelque compétence que je dois acquérir) (en gros, ce n’est pas gagné) ;
  2. « L’individu doit se concentrer sur ce qu’il fait »
    (et ne pas être – comme moi – dispersé par un tas de sollicitations extérieures) ;
  3. « La cible visée doit être claire »
    (oui, je la tiens ma vision, même si je ne sais pas encore comment y aller. Voir le point 1) ;
  4. « L’activité en cours fournit une rétroaction immédiate »
    (je sais assez vite si ce que je fais a du sens ou pas : l’environnement est réactif à mon action, du moins aux actions court-terme. Quant aux actions long terme – comme la réalisation de mes grandes ambitions – je n’ai pas de rétroaction immédiate, et c’est plus dur à vivre) ;
  5. « L’engagement de l’individu est profond et fait disparaître toute distraction »
    (ah ah ah… Je n’y suis pas du tout, distraite que je suis par tous ces « empêcheurs de tourner en rond ») ;
  6. « La personne exerce le contrôle sur ses actions »
    (oui, je peux contrôler mes actions, si on ne vient pas s’en mêler) ;
  7. « La préoccupation de soi disparaît mais, paradoxalement, le sens du soi est renforcé à la suite de l’expérience optimale »
    (ce point confirme que, ce que je fais ne va pas dans le bon sens : plus je m’éloigne de mes objectifs, plus je suis préoccupée par cet éloignement ; et je perds le sens de « soi », je ne sais plus de quoi j’ai envie et n’ai plus l’ardeur au travail) ;
  8. « La perception de la durée est altérée »
    (et non, je ne perds pas la notion du temps qui passe. Plus je m’éparpille et plus je m’inquiète du temps perdu – qui est passé et ne se rattrape pas).

Vous voyez, je ne suis pas du tout dans l’expérience optimale.
(Et vous, reconnaissez-vous ce genre d’expériences dans votre vie ? Sauriez-vous les reproduire ?)

 

Aaah mais si ! Je suis en pleine expérience kiffante !

(un kif – terme arabe – : poudre de haschisch mêlée de tabac, en Afrique du Nord, qui donne un état agréable)

Ah ! Mais si ! Je viens de me rendre compte d’une chose : en fait et concrètement, je suis en train de vivre, en ce moment-même, l’expérience optimale de Mihaly !

En effet, quand je vous écris, je me sens en phase avec moi-même. Je jubile, je suis aux anges. Je suis bien. J’oublie les fameux obstacles et je me recentre : mon esprit est concentré sur moi, ma réflexion, mon imagination, sur vous – lecteurs actuels ou potentiels – et sur les idées que je cherche à partager avec vous.

Je me sens connectée, reliée et en phase avec moi-même. Alors ? Logique implacable : je dois écrire plus souvent !

Je m’en vais donc rédiger un autre article de ce pas.

 

Je vous souhaite le meilleur !

Nathalie Decottégnie
La Référente francophone de la Proactivité
www.etreproactif.com

Pour me contacter, c’est ici : contact

Et laissez votre commentaire ci-dessous, merci !

 

PS : J’ai l’impression de finir cet article un peu abruptement ; c’est qu’il est déjà long alors je l’écourte ici.

Et, pour tout vous dire, j’écris en ce moment-même avec le traitement de texte Word au lieu de l’éditeur de Word Press – comme je le fais habituellement -, car celui-ci ne fonctionne plus… (c’est un grand mystère qui ne s’est jamais vu de mémoire de webmaster !) Je ne peux plus faire paraître d’articles sur mon site ni modifier quoi que ce soit – du moins à l’heure où je rédige ce texte. Quand je vous dis que les obstacles s’acharnent.

Et des problèmes de cet acabit, j’en ai depuis plus de trois mois. J’apprends le lâcher prise et je contourne le problème.

Car, vous avez remarqué ? J’écris quand même ! (Soit dit en passant, vous avez vu comment je réponds aux questions introductives : et oui, je persiste et signe).

Je veux écrire, j’ai décidé d’écrire coûte que coûte parce que je vis l’expérience optimale et que c’est « trop bon » ! (même si je ne suis pas payée pour ce faire, quand on aime…)

Alors : « Stop ou encore ? » Pour moi ce sera « encore ! » (applaudissement devant cette belle détermination)

 

Et pour vous ? Stop ou encore face aux obstacles ?

C’est à vous de décider

  • En fonction de ce que vous aimez ;
  • En fonction de la difficulté de la tâche ;
  • En fonction de votre niveau d’énergie disponible pour vous concentrer ;
  • En fonction de la clarté de votre vision ;
  • En fonction de la rétroaction – récompense ou sanction – que vous recevez en retour ;
  • En fonction de votre envie, votre motivation et votre engagement ;
  • En fonction du contrôle que vous exercez sur vos actions ;
  • En fonction de ce que vous ressentez en le faisant ;

 

Je vous souhaite – encore et toujours – le meilleur !

Nathalie Decottégnie
La Référente francophone de la Proactivité
www.etreproactif.com

Pour me contacter, c’est ici : contact

Et laissez votre commentaire ci-dessous, merci !

Cet article a 6 commentaires

  1. Guillaume

    Merci pour cet article. J’aime beaucoup cette façon d’aborder l’obstacle. Quand on se promène en montagne et qu’un obstacle nous barre le chemin, nous ne sommes découragés que si nous regardons trop loin : nous nous étions projetés dans un but, alors que nous avons juste à nous souvenir, à chaque pas, de ce qui nous anime. En regardant trop loin le sommet, nous sommes fatigués d’avance. Alors qu’un pas après l’autre, on progresse facilement. Le chemin ne suit peut-être pas la ligne droite que l’on avait imaginée, mais la ligne droite est de toute façon le meilleur moyen de rencontrer des obstacles 🙂
    Ce que vous écrivez et transmettez est vraiment très proche de ce que je porte. Merci. Très heureuse découverte.

    1. Nathalie DECOTTEGNIE

      Bonjour Guillaume,
      Je vous remercie pour votre commentaire très intéressant concernant la montagne à gravir… Vous visez le sommet mais « ça fait peur » tellement il est haut ! Et pourtant, en procédant un pas après l’autre, nous finissons par la gravir cette montagne. Et si des obstacles se dressent, nous sommes capables de les contourner.
      J’ai le sentiment que, lorsque nous avons un plan bien rodé en tête – type « ligne droite » (car, bien sûr, nous n’imaginons pas à l’avance les contournements) -, la vie se charge de nous ralentir…
      J’ai aussi le sentiment que, lorsque nous prenons le temps – celui de nous organiser comme celui de ressentir et d’écouter nos intuitions -, la vie est beaucoup plus fluide. Lorsque nous faisons avec les aléas du chemin sans forcer, avec acceptation et sagesse, alors la vie nous tend quantités de perches pour nous faire vivre quantités de joies et de bonheurs – que nous n’avions pas programmés. Puisque la ligne droite vise un but alors que la vie nous met sur la voie de la croissance et de la joie, qui n’est pas un long fleuve tranquille (surtout si nous lui résistons) mais un chemin escarpé 🙂
      Je vous souhaite le meilleur Guillaume

  2. Botbol Claire

    C’est trop bon … de vous lire
    Et sur la question Stop ou Encore ??
    Réponse : Encore et encore
    Merci pour ce que vous écrivez et j’ai vraiment l’impression que vous dites ce que j’ai envie de dire mais que je ne sais pas dire ….
    En attente de votre prochain article
    Merci tellement
    Claire Botbol

    1. Nathalie DECOTTEGNIE

      Bonjour Claire,
      Votre commentaire me fait très plaisir, de pouvoir vous communiquer de « trop bon » me comble de plaisir – vraiment.
      Et je suis aussi très heureuse de pouvoir traduire ce que vous ressentez, ce que vous aimeriez dire. Vous ne pouvez le dire mais vous pouvez le ressentir, et cela est déjà une grande richesse en soi – en vous.
      Merci de m’inviter à poursuivre la traduction de nos états intérieurs – l’intime est universel – parce que, même si j’adore écrire et transmettre, je me questionne régulièrement sur l’intérêt de cette communication intime.
      Je vous souhaite le mailleur Claire,
      Nathalie

  3. Vanden-Brande

    Je suis en phase à nouveau de reconversion, à l’âge de 52 ans avec différents projets en amonts , que j’ai mené en en tant que gérante de différentes sociétés) . C’est en cherchant en vue, de la construction d’un Cv L , que je suis arrivée sur le terme avoir un  » Esprit Proactive  » ; définition et… vous !

    Merci beaucoup j’ai dévoré votre « Livre Blanc » , j’ai enfin l’ impression de m’ avoir enfin identifié , et pour cela je tenais à vous remercier.

    Brigitte

    1. Nathalie DECOTTEGNIE

      Bonjour Brigitte,
      Je suis ravie que ce Livre blanc vous ait apporté des réponses et vous permette d’être plus claire avec vous-même, et vos projets. Je vous souhaite une belle reconversion épanouissante.
      Je vous souhaite le meilleur,
      Nathalie

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