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Faire le tri (dans son bureau et ailleurs), ça dégage de l’énergie !

Un jour d’insatisfaction…

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Illusion d'optique Mandala1 …comme tant d’autres jours, hein – si vous suivez ce blog – un jour donc où je ne me sentais pas au top de ma forme et je n’avais pas envie de travailler (pourtant je suis à  mon compte, je dois produire), je me suis posée là et j’ai décidé d’écouter…(comme toutes ces fois où je ne sais pas où diriger mes pas) pour tenter d’entendre ce que la vie a à me dire, pour écouter la petite voix qui vibre en moi…

… Et une inspiration est venue : faire le tri dans mon bureau !

Gloups. « J’ai sûrement mieux à faire, me suis-je dit. Pas très productif comme activité. Et je dois préparer la rentrée de septembre… »  (vous avez là en direct la Culpabilité et le Je Dois).

 

Je décide d’écouter mon intuition (je n’ai rien d’autre à faire)

Et bien j’ai décidé d’écouter cette intuition. Et je me suis mise à ranger, trier, classer, jeter tout ce qui traînait dans mon bureau… des séries d’abonnements (hebdo, mensuels, économiques, et encore économiques, d’entreprise, de psychologie, de neurosciences, de physique quantique, sisisi), d’anciens manuels de travail (vieux depuis mes débuts dans le métier, c’est dire, oui mais ce sont des classiques, indémodables donc).

Cela m’a pris plusieurs jours car, une fois la tâche commencée, je ne pouvais plus m’arrêter : je rangeais frénétiquement, avec ardeur et conviction. Et trier-ranger-classer-jeter demande beaucoup de concentration et d’énergie car il faut décider, pour chaque document que vous avez en main, ce que vous devez en faire (et ne pas vous tromper car vous risquez forcément d’en avoir besoin à un moment, maintenant que vous l’avez exhumé et savez qu’un tel doc existe).

 

Réorganiser son bureau, c’est comme réorganiser sa vie… je crois

Cette réorganisation m’a pris beaucoup de temps et d’énergie et j’ai eu des effluves de culpabilité parce que j’avais le sentiment de ne pas produire (entendez du « facturable ») et, en plus, je prenais plaisir à la faire (ah, le plaisir, pas bon en période judéo-chrétienne).

Pourtant, ce tri, mal nécessaire, fastidieux et qui consomme du temps et de l’énergie (car qui dit « tri » dit « concentration » pour décider « je garde ou je jette ? » (1)) hé bien ce tri m’a été extrêmement profitable !

(1) Si je jette, j’en aurais sûrement besoin demain… oui mais ça fait longtemps aussi que je ne l’ai pas lu et que je ne savais même plus que j’avais telle information chez moi. Donc je peux m’en passer. Oui, mais maintenant je sais que je l’ai et il suffit que j’y repense pour en avoir besoin. Bon, je décide quand même de jeter, sans remord. Et ce que je garde, je le classe comment ? Je vais devoir m’organiser autrement pour retrouver cette information rapidement et pratiquement. Comment procéder ? J’ai en effet accumulé tellement de dossiers et d’abonnements multiples au fil du temps que je me sens envahie et je n’y vois plus clair. Je jette beaucoup de magazines que je relis en passant pour savoir quels articles je garde et lesquels je jette. C’est vrai quoi, une information essentielle pourrait m’échapper !

A cette occasion, je lis dans L’Entreprise de novembre 2008 n°272 un article sur un chef d’entreprise qui a « tout changé pour sauver sa boîte ». Il a appliqué la technique des 5S. Je me penche sur cette technique avec beaucoup d’attention et je décide de l’appliquer à mon bureau, mon travail, ma vie. Puisque ça lui réussit, cela devrait aussi me réussir.

 

Plus je range, plus il se passe des « trucs »

Plus je rangeais, plus je me sentais gagner en légèreté.
Plus je gagnais en légèreté, plus les idées et les projets affluaient. Et je venais tôt à mon bureau (levée à cinq heures du matin ! Il fait jour tôt en été, ça aide), le quittais tard le soir (et oui, le soleil se couche tard en été, aussi).

Quelques rangements plus tard, je lis, toujours dans L’Entreprise, avril 2009 n°277, la chronique de Philippe Bloch : «L’urgence de penser autrement ! Notre téléphone sonne moins souvent ? Nos rendez-vous se font plus rares ? L’occasion rêvée de prendre du recul et de remettre à plat notre organisation, nos produits, nos habitudes. »

C’est exactement ce que je suis en train de faire en ce moment ! Comme si la vie validait mon action et que j’entrais en écho avec l’air du temps. Au fur et à mesure de mes lectures au milieu de mon fatras, j’ai la confirmation d’être dans le vrai et que le bon va apparaître une fois que je lui aurai fait de la place. 

 

Sur le moment, j’ai eu l’impression en amont de prendre du temps sur mon précieux temps, j’ai eu l’impression de m’égarer ou de fuir mes responsabilités en ne « produisant » pas ce que je suis censée produire et j’ai eu parfois mauvaise conscience.
Avec le recul, l’envie de ce rangement était tellement prégnante et la petite voix si impérieuse qu’il n’y avait pas de doute sur l’activité du jour : ranger.

 

Faire le vide libère… de l’énergie, du temps, de la vie

Cet été-là (je ne trie pas tous les ans, je devrais), j’ai été très productive et les idées, projets, intuitions, ont afflué en masse. Les coups de fils sont arrivés à l’impromptu (comme si eux aussi savaient que j’étais devenue plus disponible).

Malgré ce que je ressentais :

– faire le tri ne me paraissait pas « productif » sur le moment, pas « raisonnable » parce que pas prioritaire ;
– faire le tri me donnait l’impression de m’occuper, à défaut de me rendre utile ;
– faire le tri me donnait à vivre une sensation de fuite de mes responsabilités alors que j’avais « mieux à faire » ;
– faire le tri me paraissait un mal nécessaire mais sans intérêt aucun (pour le mental, pour le bien-être personnel) ;
– faire le tri aurait pu être fait à un autre moment (quand ?)
– …

… malgré toutes ces sensations désagréables susurrées par le mental, l’ego, j’ai su aller au-delà. Par cet acte de ranger, j’ai adopté une attitude proactive car :

– Je suis descendue en moi, à l’écoute de ce qui me paraissait vraiment juste de faire… et je me suis attelée à ce tri ;
– Je me suis écoutée avec honnêteté et sincérité. Je suis restée ancrée en mon centre ;

– j’ai fait la part du sens entre ce que me dictaient mon ego et ma conscience ;
– j’ai su aller au-delà de mes propres jugements sur moi-même, j’ai fait fi de cette culpabilité encore prégnante par moment (et ça c’est dur) ;
– j’ai persisté dans mon but de ranger, trier, jeter, conserver, jusqu’au bout de ma démarche (parce qu’elle m’apparaissait de plus en plus fondée) ;
– J’ai anticipé sur la rentrée et ma future organisation ;

– j’ai anticipé sur les projets à venir (sans savoir d’où ils viendraient ni quand) ;
– je m’en suis remise à mon ressenti et mes convictions ;
– j’ai lâché prise…

 

Avant d’agir proactif, il s’agit de penser proactif

Autrement dit, il s’agit de :
– Donner du temps au temps,
– Se poser et écouter,
– Réfléchir, penser autrement,
– Ressentir plus que penser,
– Se faire confiance, faire confiance en ces bonnes ondes qui vous traversent,
– Agir en conséquence… Agir juste.

Bonne vacance et bonnes vacances !

 

Je vous souhaite le meilleur :-)

Être proactif Nathalie Decottegnie Portrait blog1Nathalie Decottégnie

Experte ès Proactivité

Consultante, Pédagogue,
Conférencière, Auteure

Ouvrage : « A Quoi  pense  une Professionnelle de la Formation en train d’animer un Stage ?«
 

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