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Je ne suis pas la personne que je croyais être… suis-je encore aimable ?

J’ai rêvé que j’étais une femme bien – vraiment bien

Être proactif Qui êtes-vous vraiment ? J’ai rêvé longtemps que j’étais une femme généreuse, au cœur pétillant d’amour, qui réchauffe une assemblée par sa seule présence, qui touche les âmes par ses mots rares, qui rallume la flamme du désespoir. Une femme merveilleuse, recherchée pour son rayonnement et son amour inconditionnel.

Je rêve d’être une femme-phare qui éclaire les marées humaines en perdition et leur (re)donner le cap du sens de leur vie.

Je rêve d’être une telle femme. Je la rêve tellement que je la visualise avec force détails qui me font vibrer comme si c’était réel. Oui, je veux me transformer à force de pensées positives, amoureuses, et de visualisations puissantes pour impacter mon cerveau et le monde. Je veux devenir cette merveilleuse version-de-moi-même.

 

Le réveil me ramène à la dure réalité

Mon rêve est grandiose et m’exalte. Sauf que je ne me réveille pas dans cette peau-là, avec cet esprit-là, pleine de cet amour-là. Je me réveille en pleurs et en désespoir. Et je me trouve nulle.

Je ne réalise rien de cette version grandiose de moi-même. Je ne parviens pas à devenir cette image idéale de moi-même. Et je me sens doublement flouée : non seulement cette représentation est écrasante et j’étouffe sous cette imposture ; mais encore, j’ai honte de ne pas être cette femme belle et généreuse et ma banalité me déçoit.

Sans compter la honte de ne pas être comme telle aux yeux d’autrui, de trahir mon monde qui va se détourner de moi lorsqu’il saura qui je suis vraiment.. Alors je tente de m’embellir à coup de pensées positives et de sourires radieux, auxquels j’adhère totalement aux yeux du monde, mais qui m’isolent de moi-même et m’étiolent.

 

Y’a un truc qui cloche…

…Car je fais ce qu’il faut pour parvenir à cet objectif ambitieux : je cultive une haute idée de moi-même, je positive, je visualise quantité de projections de moi-en-mieux. (Je me sens tellement noble et belle dans mes visualisations !) Je médite et lis la sagesse de maîtres inspirants dont la pensée et la perspicacité me tirent vers le haut.

Je cherche tellement à me hisser à la hauteur de cette image idéalisé, je veux tellement me comporter comme si j’étais cette magnifique version de moi-même qu’un écart fini par se creuser entre moi et Moi. Un écart entre qui je crois être, qui je veux être et qui je suis réellement.

Être proactif Qui êtes-vous vraiment ? Finalement, Qui suis-je ? Je connais mon fonctionnement mais je ne sais pas comment être moi-même. Je sais être mais je ne suis pas. Je sais fonctionner et être « quelqu’un de bien » (de temps en temps ça m’arrive) mais je ne suis pas moi-même.

Mais encore, je suis authentique – je pense ce que je dis et je ressens ce que je pense – mais je ne suis pas alignée sur ma réalité profonde et sacrée.

A force de me leurrer sur moi-même avec bonne foi, je me réveille fatiguée avant d’avoir commencé ma journée. Je suis lasse de moi-même, de cette illusion sur moi-même. De ce déni de Soi-même.

Je vis dans un rêve éveillé et je commence à sortir de ma torpeur, effarée de tant de duplicité avec soi-même. Seule, ma semi-inconscience en train de reprendre pied dans la réalité matinale (ou ma Conscience vierge de la nuit ?) me révèle à moi-même. J’en pleure spontanément (inconsciemment ?) de désespoir.

 

Je ne suis plus un ange

Récemment j’ai pleuré de jalousie devant un documentaire (pourtant déjà lu et vu d’autres vidéos sur le sujet) : j’envie terriblement les personnes qui ont vécu une Expérience de Mort Imminente (EMI) (NDE en anglais).

En effet, elles ont côtoyé les anges (pourquoi elles et pas moi ?)
Elles ont respiré l’amour divin (comme j’aimerais le ressentir !)
Elles sont revenues avec la connaissance de leur mission (comme j’aimerais connaître le sens de ma vie !)

Je les envie affreusement et je me sens indigne : l’Au-delà ne m’a pas (encore) choisie. Être proactif Qui êtes-vous ? ...Un ange nostalgique de sa vraie nature

Or, après avoir médité sur cette malchance, une évidence s’est imposée : j’aime trop les personnes qui m’aiment et ont besoin de moi pour prendre le risque de les faire souffrir par mon (faux) départ. Je ne voudrais surtout pas les rendre malheureuses ni les trahir. Du coup, cette idée m’a calmée. C’est vrai que je préfère ne jamais vivre une EMI plutôt que de faire souffrir ceux que j’aime plus que moi-même. De toute façon, c’est une expérience que je finirai par vivre.
Lorsque j’en parlais à un ami – qui me connaît assez bien et m’aime, malgré ou grâce à -, il me faisait remarquer que je pensais davantage à la peine que je pouvais causer à autrui plutôt qu’à moi-même, comme si autrui avait plus d’importance que ma propre existence. Est-ce que je ne m’aime pas – ou pas assez ? Serais-je davantage dans le souci de l’autre que dans le mien propre ?

C’est que mon âme blessée n’aspire qu’à une chose : son retour à la Source d’amour. Ce monde est trop dur, trop insensé. Mon âme a la nostalgie de ses origines divines. Elle m’imprègne de son rêve d’amour incommensurable, qui m’aspire dans des visualisations grandioses. Et qui m’écrasent tant cette ambition divine est immense par rapport à mes capacités humaines. Ce projet d’incarner l’amour sur terre me défie (j’ai failli relire « me déifie ») – et me liquéfie. Je ne suis pas à la hauteur. Je ne suis pas assez belle ni assez pure pour être capable d’une telle aptitude à l’amour et à la bonté.

 

Horrible constat ? Constat réaliste !

Être proactif Qui êtes-vous ? Une personne parfaite dans son imperfection J’aimerais être capable de devenir cette merveilleuse extension de moi-même, pour aller vers plus de générosité et d’amour.
J’aimerais être cette femme altruiste et rayonnante d’amour sans condition.
Pour me hisser à la hauteur de cette vision, mon âme exigente prend les commandes et m’inspire ce rêve grandiose.
Mon mental s’en amuse et me tend toutes les techniques (tous les pièges ?) de visualisations : « oui c’est possible, ton cerveau est plastique, tu peux y arriver ».
Mais je m’épuise et je ne me retrouve pas dans cette façon d’être. Ou peut-être n’ai-je pas assez d’amour en moi pour me croire digne de répandre cette qualité d’amour ?
Je me vis comme une imposteure. Ce rêve inaccessible, déconnecté de ma réalité banale, me réveille lasse, découragée, triste
Mon énergie est bloquée dans un faux-self qui m’empêche simplement d’être moi-même-terrestrement.
Je ne suis pas celle que je croyais être, je ne me vois pas si bien que ça.

Mais ce n’est pas grave, si seulement je m’aime assez telle que je suis, telle que je me découvre – et que je m’accepte.

 

Je ne suis pas la personne que je croyais être… suis-je encore aimable ?

Ce n’est plus la question.

Ne nous préoccupons plus d’être aimable ou non. Concentrons notre énergie à aller à notre propre rencontre, à nous connaître vraiment, sans fard et sans reproche. Alignons-nous sur Qui nous sommes vraiment : une âme qui vit une expérience terrestre, et dont la quête de l’amour sous toutes ses formes fait partie de son essence.

 

J’vois qu’le côté de toi qui rit
Montre-moi le côté qui pleure
Montre-le moi, je t’en supplie
C’est trop fragile, ce bonheur

J’vois qu’le côté de toi charmeur
Montre-moi le côté vieilli
Montre-moi le côté qui meurt
De s’être blasé de la vie

J’vois qu’le côté de toi gentil
Montre-moi le côté menteur
Dis-moi que tu m’auras trahie
Montre-moi toutes tes erreurs

J’vois qu’le côté de toi rêveur
Montre-moi le côté pratique
Montre-moi l’envers des couleurs
Et dis-moi que rien n’est magique

J’vois qu’le côté de toi qui m’aime
Montre-moi celui qui en doute
Dis-moi les femmes par dizaine
Qui te feraient quitter ma route

J’vois qu’le côté de toi fêtard
Montre-moi le côté qui boude
Celui qui a plus l’goût de me voir
Le tonnerre après le coup de foudre

J’vois qu’le côté de toi patient
Montre-moi le côté qui rage
Le côté qui grince des dents
Et qui en peut plus d’mon bavardage

J’vois qu’le côté de toi brûlant
Montre-moi le côté glacé
Jette-moi cet œil indifférent
Qu’ton clin d’œil veut dissimuler

J’vois qu’le côté de toi qui brille
Montre-moi le côté rouillé
Dis-moi le nombre de béquilles
Que ça te prend pour bien rouler

J’vois qu’le côté de toi visible
Montre-moi le côté secret
Dis-moi le centre de ta cible
Que mon regard puisse y plonger

J’vois qu’le côté de toi jaseur
Montre-moi l’or de ton silence
Fais-moi d’la place à l’intérieur
De tout c’que t’es qui n’a pas d’sens

J’vois qu’le côté de toi qui gagne
Montre-moi le côté perdant
Montre-moi ta honte et ta hargne
Et tes plus vilains sentiments

J’vois qu’le côté que j’veux bien voir
Impose-moi l’autre s’il-te-plaît
J’voudrais, avant qu’il soit trop tard
Te dire  » je t’aime…  » pour de vrai

Linda Lemay (chanteuse québécoise) – « montre-moi »

 

Il est facile d’aimer quelqu’un de lumineux, rempli d’amour et de bonté, mais comment l’aimer véritablement malgré ses imperfections ?

Comment ne pas être déçu par quelqu’un qui se révèle être faible et vulnérable ? Comment ne pas être déçu-e par quelqu’un que nous trouvons décevant ?

Qui aimons-nous lorsque nous disons « je t’aime » ?
Qui parle lorsque nous entendons « je t’aime » ?

Être proactif Qui êtes-vous ? Une personne en changement permanent, en devenir constant Je ne suis pas celle que je croyais être et ce leurre, qui s’effondre, me libère. Je n’ai plus à supporter l’habit pesant de la femme parfaite. Bien sûr, mon ego me signale que le jugement d’autrui m’attend au tournant. A moi d’avoir – quand même – le courage d’être moi. Car ces réveils matinaux douloureux sont le signal que je deviens infidèle à moi-même. Je me divise et mon âme souffre.

Je me rappelle aussi que mon âme veille sur moi, que l’univers conspire à mon bonheur (j’aime bien cette croyance). Et que, aussi imparfaite et non-aimable puis-je être, je suis parfaite en l’état. C’est d’ailleurs grâce à cette marge de manœuvre – entre la perfection divine et l’imperfection humaine – que je peux expérimenter Qui je suis vraiment. Et cette connaissance de soi est sans limite, c’est formidable ! (pas de risque de s’ennuyer)

Alors qui suis-je ? …Une âme exigente, assoiffée d’amour, qui bouscule tous ses corps – physique, émotionnel, psychique, spirituel – pour parvenir à ses fins terrestres : expérimenter sa lumière divine sous l’ombre de l’imperfection humaine. Et c’est dur !

Mais la lutte contre est bien plus terrible encore… Mon âme – qui est la Vie-même – gagnera toujours en me faisant souffrir – larmes, souffrance morale, angoisse, maladie, dépression, mort prématurée… – si je ne l’écoute pas.

Personne ne peut fuir son cœur, c’est pourquoi il vaut mieux écouter ce qu’il dit.
Paulo Coelho (1947-), auteur brésilien

 

Par chance, nous disposons du libre-arbitre

Qu’est-ce que je décide ?
– Rester fidèle à moi-même en écoutant mon âme en quête d’elle-même ici-bas ?
– Ou m’écarter de ma vraie nature et me réveiller en larmes-de-désespoir chaque matin ?

Que décideriez-vous ?

Qui décidez-vous d’être aujourd’hui ?

Qui pensez-vous être vraiment ?

Oserez-vous faire votre connaissance sans fard ? Et prendre le risque de vous décevoir, de ne pas être la personne que vous pensiez être… ? Et, plus difficile encore, aurez-vous le courage d’être vous-même ? Et de l’assumer face au monde ?

…Rappelez-vous Qui vous êtes.

 

Je vous souhaite le meilleur,

Être proactif Nathalie Decottégnie Nathalie Decottégnie
La Référente francophone de la Proactivité

contact@etreproactif.com
www.etreproactif.com

 

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