Je vais illustrer les attitudes et comportements proactifs à l’aide d’un conte de fées

La devinette du roi

Il était une fois deux rois qui se faisaient la guerre l’un à l’autre depuis longtemps. Un jour, l’un des deux réussit à faire l’autre prisonnier. Le roi vainqueur savourait son triomphe quand on vint lui annoncer que la fille de son prisonnier demandait à lui parler. Pensant qu’elle venait implorer la grâce de son père, il ordonna qu’on la fasse entrer.

Le roi était bien décidé à ne pas se laisser attendrir mais quand il la vit, jeune, belle et si triste, il sentit son cœur s’ouvrir. La jeune fille le salua calmement et lui dit : « Roi, tu penses que tu es le plus fort parce que mon père est ton prisonnier. Tu crois que ton pays va pouvoir dominer le mien et lui prendre ses richesses. Mais mon peuple ne se laissera pas faire et la guerre va continuer encore longtemps. Pour arrêter le malheur de nos deux peuples, je te propose de discuter de la paix. »

Le roi fut stupéfait. Il s’attendait à des larmes, à des supplications, mais pas à un discours politique ! Mi- vexé, mi- admiratif devant l’audace de la princesse, il hésita un instant puis il lui répondit : « Nos peuples sont ennemis depuis si longtemps qu’il me semble impossible de les unir par la paix. Ce serait vouloir unir le soleil et la pluie, le jour et la nuit. Mais puisque tu te crois si habile, reviens me voir demain. Tu ne devras être ni à pied, ni à cheval, tu ne devras pas avoir de vêtements ni être nue ; tu viendras à la fois sans cadeau et avec un cadeau et alors, nous parlerons de la paix. »

La princesse salua le roi et partit. Le roi se dit : « Je ne suis pas prêt de la revoir », ce qui d’ailleurs le rendait un peu triste.

Pourtant, le lendemain, la jeune fille se présenta devant lui.

Elle était à califourchon sur un gros chien – elle n’était donc ni à cheval, ni à pied ; elle était drapée dans un filet de pêcheur – elle n’avait donc pas de vêtements mais elle n’était pas nue ; elle tenait dans ses mains une colombe qu’elle offrit au roi en guise de cadeau, mais dès qu’elle ouvrit les mains, l’oiseau s’envola et le roi n’eut pas de cadeau.

Le roi fut bien obligé de parler de la paix avec la princesse et, comme il la trouvait aussi belle qu’intelligente, il lui proposa de l’épouser. Ce qu’elle accepta.

Leurs deux pays ne firent plus qu’un royaume qui vécut désormais dans la paix.

(Adapté d’un conte russe)

A votre avis, qui est proactif ? Avez-vous repéré les attitudes et les comportements proactifs de la Princesse ? …Et ceux du roi ?

Vous aurez toutes les réponses en cliquant ici (vos coordonnées ne sont pas demandées 🙂