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Vive l’inconfort psychique : la dissonance qui mène à l’évidence

Depuis une semaine, je ne suis pas bien, comme en dissonance avec moi-même.

Être proactif Inconfort psychique1-001 C’est très inconfortable. Je suis pleine de doutes sur tout et, du coup, ça me fait écrire. J’aimerais que ces traversées dans le néant cessent mais je ne sais pas comment m’y prendre. Je n’ai pas le mode d’emploi. Alors je profite d’être en plein marasme pour écrire sur le sujet, histoire d’avoir de la matière lorsque j’aurai oublié ce que c’est que de perdre le fil de sa vie. Je positive la traversée en quelque sorte. (Et puis il n’y a que l’écriture qui semble me faire du bien).

J’ai, au fond de moi, une envie de m’amuser (une envie folle de croquer la vie !) mais les gens que je croise m’ennuient. Ma personne elle-même m’ennuie. Je m’ennuie avec moi-même (ce qui m’arrive rarement). Je n’arrive pas à trouver la bonne posture psychique, mentale ; aucune n’est confortable. Comme quand vous êtes dans votre lit et que vous cherchez la bonne place ou que vous avez mal partout et qu’aucune position ne vous soulage. Il est vrai que je suis en phase de changement. Je suis en train de muer, de muter… Bon sang c’que c’est déstabilisant !

Je procède à un tirage du Yi Jing (Le Livre des Changements) et, tel un coach, il me permet de relativiser. J’obtiens les hexagrammes « Endurer », « Patience », « Stagnation », « La floraison n’est pas encore visible », « Préparez-vous dans le repos », etc. Ce qui me fait dire que je ne suis pas en train de couler pour de bon (ce qui me fait très peur à chaque fois que ces périodes sombres me tombent dessus). Je me rassure en me disant que ça va passer, que je vais bien finir par m’en sortir définitivement… Une utopie, je sais. (Soit dit en passant, ces doutes et ces malaises récurrents  sont peut-être mon carburant pour écrire) (Comme les artistes tourmentés qui créent pour exorciser leurs obsessions ? Serais-je une artiste ?) 

Être proactif Inconfort psychique3 Donc ma vie tourne au ralenti, voire même se fait stagnante comme une eau trouble qui ne laisse rien transparente de ce qu’elle trame en ses profondeurs. Rien de visible à la surface, rien à l’horizon. Aucun panneau indicateur me donnant la direction à prendre, aucune sensation intérieure qui me dise « va par-là, fais ce choix, oui c’est bien ». Je n’ai aucune intuition qui me fasse prendre une direction plutôt qu’une autre. Et aucune notion du temps qu’il va me falloir pour trouver la « vraie-bonne » voie. Mon horloge interne est, elle aussi, muette. C’est à n’y rien comprendre. A croire que la vie conspire à me fermer toutes les ouvertures pour m’obliger à m’arrêter. Alors je me pose là et je ne fais rien, je tourne en rond sur mon ennui. J’écris.


Récemment, pourtant, j’allais mieux, beaucoup mieux.

Ma vie semblait prendre un chemin moins cahoteux – l’écriture – et je me croyais sortie de l’auberge. Et des doutes arrivent insidieusement. Des zones de grande vacuité, de non-sens, d’ennui profond où ma vie perd sa raison d’être.

Alors que je m Être proactif Inconfort psychique2 e crois sauvée, je perds toutes certitudes. (Pour me rappeler que rien n’est jamais gagné ?) Je me crois engagée sur la bonne voie – une voie définitivement acquise qui me ferait lever joyeusement tous les matins -, j’agis sans plus réfléchir puisque l’évidence s’impose (Ah, que la vie devient confortable et facile !). Et cette espèce de no-man’s land psychique rapplique. Le traitre !

Aurais-je eu le tort de croire que je ne douterai plus ? Aurais-je eu l’outrecuidance de seulement imaginer que la vie allait dorénavant m’épargner ses coups-bas ? Quoi qu’il en soit – Paf ! – c’est la re-chute. A nouveau les bas-fonds. J’avais juste oublié que la vie est faite de montagnes russes. Certes, on ne peut pas monter indéfiniment et, ouf, les descentes ont une fin. Mais quand même, c’est tellement bon quand tout va bien ! Je me fais toujours avoir : lorsque je vois un ciel bleu magnifique, je ne peux m’empêcher de croire que le beau temps est définitivement installé ; je ne peux pas imaginer qu’un ciel d’une grande clarté puisse s’assombrir dans l’heure qui vient. De même, lorsque le ciel prend la teinte lugubre d’une fin du monde, je peine à concevoir que le soleil brille encore derrière et qu’il finira par apparaître. Je le sais pourtant, mais mon imagination a quelque limite irrationnelle à voir au-delà de ce que je constate de visu. Bref, en ce moment, les doutes reviennent en force et font vaciller ma planche de salut brinquebalante. J’aurais dû m’y attendre, je ne suis pas née de la dernière pluie (D’où l’importance de connaître son mental et ne pas se laisser prendre dans ses rets).

 

Cependant, de tout ce marasme émerge peu à peu la conviction intime que la Vie ne me lâchera pas, une fois de plus.

Être proactif Inconfort psychique FunambuleElle ne lâche jamais complètement, dans un sens ou dans l’autre, comme si le mouvement de balancier devait toujours être équilibré. Ok, elle m’entrave, me fait avancer d’un pas et reculer de deux. Cependant, je suis de plus en plus convaincue qu’une présence veille sur moi. Surtout lorsque je regarde le chemin accompli. Oui, la vie me met sans cesse au défi mais, c’est une évidence, elle est toujours là, à mes côtés, à me soutenir pour m’éviter les chutes graves (tel un parent qui laisse son enfant explorer le monde, craint pour sa vie, veille sur lui mais le laisse exercer son autonomie sans l’entraver dans ses essais et erreurs). C’est assez indéfinissable et c’est une conviction intime.

Nous doutons, nous chutons mais toujours la vie finit par nous tirer vers le haut. C’est d’ailleurs bien ce qui m’a longtemps agacée : un p’tit coup de pied pour me faire tomber parce que trop de stabilité nuit à la progression – et que apprendre à se relever sera profitable – puis un p’tit coup de pouce, une main tendue, histoire de ne pas se sentir complètement bannie du monde des vivants. Pour continuer à croire. En elle. En soi.

Ce chemin personnel témoigne de cette présence qui m’a beaucoup montré, et beaucoup aidée, in extremis parfois. Et j’ai l’impression que ce soutien évanescent se fait de plus en plus présent au fur et à mesure de l’avancée, comme si l’accumulation d’expériences le rendaient tangible. Comme si cette présence décidait de se montrer plus visible, plus audacieuse devant mon acceptation de Ce Qui Est. Plus je m’ouvre, plus je reçois, et plus elle se donne à voir. Elle semble me dire : « Tu m’acceptes ? Nous nous apprivoisons mutuellement ? Ok, alors me voici, je me montre. Regarde tout ce que je peux faire pour toi – et avec toi – si tu le veux bien. » Il me semble qu’il arrive un moment où elle nous a tellement donné que, même si nous savons le but encore lointain,  nous ne pouvons plus douter des cadeaux qu’elle nous a donnés pour baliser notre parcours et qu’elle est encore et toujours disposée à nous offrir. J’en suis là de mes convictions et j’éprouve, finalement, une immense gratitude envers la Vie, cette présence en nous qui veille, qui est là, pour peu que nous l’écoutions… c’est fabuleux !

Au moment où l’on s’engage pour de bon, la Providence se met en marche elle aussi. Il se produit toutes sortes de choses favorables qui, sans cela, ne seraient pas arrivées. Une kyrielle d’événements découlent de cette décision, qui suscite en votre faveur toutes sortes d’incidents, rencontres et aides matérielles impromptues dont nul n’aurait rêvé bénéficier. William H. Murray (alpiniste écossais) in The Scottish Himalayan Expedition 

Être proactif Inconfort La voie1

Au stade où j’en suis de mes expériences et de mes convictions, je ne peux plus vivre ma vie autrement qu’en faisant ce que je fais actuellement : écrire, communiquer, transmettre, aider. C’est ma contribution au monde. Je ne peux qu’acquiescer dans ce que mon intuition me dicte, même si elle semble aller à l’encontre du « bon sens commun » (« Nathalie, t’es complètement inconsciente, ‘faut que tu trouves un vrai travail ! »). Il m’est devenu impossible de faire marche arrière. Un cap est franchi. La présence me pousse à aller toujours plus loin, à me donner toujours plus. Il semble que ma vie ne sera réussie qu’à la condition que je prenne la direction que m’impose ma raison d’être. Si je vais à l’encontre, je rate, je foire, je souffre. Au contraire, « ma mission si je l’accepte », si je m’y engage corps et âme, me soutient, la voie juste m’est insufflée. Je réussis. Mots d’ordre : courage, détermination, endurance, confiance. « Houlà là, ce n’est pas gagné » me dit le mental ; « t’es sur la bonne voie » affirme cette présence indéfectible en moi qui a toujours raison.

Hier, un ami m’a appelée, tard dans la soirée, pour me relater les situations douloureuses qu’il vit depuis une semaine – une accumulation de décès (il est médecin), de souffrances et de remises en question personnelles. Il me confiait que ce que j’écris lui fait du bien. « Ne t’arrête pas d’écrire. J’ai besoin de lire ce que tu ressens parce que je le ressens également, mais je n’ai pas les mots. Je ne sais pas exprimer mes émotions alors j’ai besoin de te lire parce que c’est de moi dont tu parles. Tu m’aides à comprendre Qui je suis. » C’est sans doute le message que j’avais besoin d’entendre pour continuer sur cette voie, d’incertitudes au niveau du mental, mais d’évidence pour la présence en moi qui sait mieux que quiconque « ce qui est bon pour moi ».

 Vivre de telle sorte qu’il te faille désirer revivre, c’est là ton devoir. Friedrich Nietzsche.

Je poursuis donc ce chemin, que j’ai commencé à emprunter dès 1998 (et même auparavant, déjà en préparation) et j’ambitionne de le déployer dans tous ses aspects : former, coacher, prendre la parole en public, écrire, transmettre par tout moyen. C’est le seul emploi qui me fait vibrer, qui sonne juste en moi.
Je me rends compte que je dois accepter une bonne fois pour toute cette évidence : la vie, la présence, me donne tellement, m’ont tellement appris, que je ne peux que lui faire confiance et transmettre à mon tour ce qu’elle m’a inculqué. Projet vaste et ambitieux (qui aurait tendance à m’effrayer !) Néanmoins, je me sens bien, je me sens soutenue par la vie, cette présence en moi qui me fait palpiter. Je me sens forte, courageuse, malgré les doutes papillonnants et le regard interrogateur d’autrui qui ne comprend pas ma prétendue insouciance.

Et oui, je me sens poussée par la Grâce (ça y est, c’est dit).

Autour de moi, la plupart des gens ne comprennent pas mon optimisme.
être proactif inconfort psychique la voie Quant à  moi, j’entre dans une phase où les personnes et les événements extérieurs ont de moins en moins le pouvoir de me faire basculer. Ce fameux qu’en dira-t-on, ces regards désapprobateurs, ont de moins en moins de prise sur moi. Je sens que cet engagement se consolide sur la durée, et toute mon existence s’en trouve fluidifiée (« ça ne durera pas ! » s’exclame mon mental qui veut encore se faire entendre). L’expérience conscientisée, sédimentée en moi, m’apporte résistance et courage, et fait pencher la balance vers ces convictions fortes et justes. Mon mental est toujours là mais il a de moins en moins de pouvoir sur la foi qui m’habite dorénavant.


Serait-ce donc véritablement l’Unité qui se manifeste en moi ?

Je vais davantage m’abandonner à cette force afin de laisser couler la vie en moi, lui faire de la place pour qu’adviennent les miracles et qu’ils me montrent la voie, celle de la simplicité et de l’amour.

 

Et vous ?

– Que faites-vous lorsque vous vous sentez mal ? (Alcool ? Nourriture ? Vitesse ébouriffante ? Activisme ? Art-thérapie ? Méditation ? Oui… ?)
– Où en êtes-vous de vos « obligations-devoirs-contraintes » ?
– Vous sentez-vous vivant ? Mort-vivant ? Zombi ? (Aïe ouille, ça fait mal)
– Et si vous vous posiez là et écoutiez ce que votre expérience/intuition/présence-en-vous a à vous dire ?

Argh, vous sentez l’angoisse remonter à la surface, l’ennui poindre à l’horizon ? 
Argh, prendre le risque d’écouter ses tripes et devenir d’un coup lucide sur le sens de sa vie ?
Oui, j’ai connu ça. D
ifficile à assumer. Je sais. Mais tellement salutaire !

Acceptez vos dissonances qui mènent à vos évidences, c’est tout le bien que je vous souhaite 🙂
Au fait ! Je ne le dis pas assez : sachez que je suis à vos côtés en tant que Coach si vous le souhaitez.
Si vous ressentez la nécessité de vous recentrer sur vous-même, si le besoin de (re)devenir fidèle à vous-même devient une priorité, je suis là pour vous aider à faire ce premier pas vers vous.

 

Je vous souhaite le meilleur 🙂

Nathalie Portrait blog1Nathalie Decottégnie

Experte ès Proactivité

Site / blog : www.etreproactif.com
Roman : « toi ou la vraie vie« 

 

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