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Vous voulez changer le monde ? Commencez par changer vos pensées !

Vous voulez changer le monde ?
Commencez par changer vos pensées !

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Je vous asticote un peu avec ce titre provocateur : si vous voulez changer le monde, commencez par vous changer vous-même. Gandhi l’a dit avant moi : « Be the change you want to see in the world. » – soyez le changement que vous voulez voir dans le monde.

Oui mais… comment nous changer nous-mêmes ?

Parce que, même si nous décidons de faire quelque chose qui aille dans le bon sens, même si nous évitons la procrastination (vous savez, cet art de remettre au lendemain ce que nous pourrions faire aujourd’hui), même si nous sommes très motivés… par quoi commencer ?

Commencer par une (petite) action. Oui mais… laquelle ?

1 – Lorsque vous vous levez le matin, que faites-vous ? Et même avant de poser un pied au sol, que faites-vous ?

2 – Lorsque vous vous dirigez sous la douche ou dans la cuisine, que faites-vous ?(…et que faites-vous en marchant ?)

3 – Lorsque vous montez en voiture pour vous rendre à votre destination, que faites-vous ? (…et que faites-vous en vous installant au volant ?)
4 – Lorsque vous dites bonjour à vos collègues, collaborateurs, clients, manager, que faites-vous ? (…et que faites-vous pendant que vous les saluez ?)
5 – Lorsque vous prenez le téléphone pour appeler un client, un fournisseur, un ami, que faites-vous ? (…et que faites-vous lorsque vous parlez, négociez ?)
6 – Lorsque vous participez à une réunion, que faites-vous ? (… et que faites-vous pendant que vous écoutez, notez ?)
7 – lorsque vous travaillez sur un projet, que faites-vous ? (…et que faites-vous pendant que vous réfléchissez ?)
8 – Et même lorsque vous ne faites « rien », que faites-vous ? …
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Enfant Pensée1 …Vous pensez !

L’acte de penser est une action

J’aurais pu vous poser la question : « A quoi pensez-vous quand vous vous levez le matin… ? » mais ce n’est pas le contenu de vos pensées que je veux mettre en avant mais son « contenant », son mode de fonctionnement.
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Ce sont nos pensées qui nous mènent à l’action, quelle qu’elle soit. Une pensée précède toujours un acte. Chacune de nos pensées, que nous en ayons conscience ou pas, que nous le voulions ou non, sont à l’origine de nos actes. Et même quand nous ne pensons pas, nous pensons encore, malgré nous. (quelques-uns s’insurgent : c’est vrai que nous ne pouvons plus vraiment parler d’acte de penser lorsque nous sommes sur pilote automatique !)

Notre cerveau ne peut s’empêcher de penser, à tort ou à raison

Les chercheurs ont relevé entre 30 000 et 60 000 « pensées » par jour qui nous traversent l’esprit, parfois s’y arrêtent (et nous finissons par les voir / les entendre / les verbaliser / les sentir), parfois à notre corps défendant (elles poursuivent leur vie à notre insu).
(Est-ce que ces chercheurs intègrent la nuit ou seulement l’état de veille. Je n’ai pas la réponse. Ceci dit, même en étant à un minimum de 30 000 pensées en période de veille, cela fait quand même 30 000 / (24-8h de sommeil) = 1 875 pensées par heure, soit 32 pensées par minute, soit 1 pensée toutes les deux secondes. Vous multipliez ce chiffre par deux pour être dans les 60 000 pensées par jour. Est-ce que vous vous rendez compte que vous avez au moins une pensée toutes les secondes à l’esprit ?! Une seconde… pouf ! une pensée. Une seconde… pouf ! encore une pensée. Nos pensées  nous assaillent !)
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Et notre cerveau actionne un mouvement à partir d’une pensée, volontaire ou automatique. Une pensée réfléchie ou irréfléchie en quelque sorte. Tous nos actes, mêmes les plus ordinaires, sont mus par une pensée. Cela va de soi et nous n’y pensons même pas. Est-ce que vous pensez à vos pensées ?
Pourtant, la pensée n’est pas quelque chose qui nous tombe dessus. C’est un acte que nous réalisons.
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Penser autrement1 Il s’agit donc de savoir maîtriser nos pensées, comprendre notre façon de raisonner et modifier notre état d’esprit pour atteindre nos objectifs dans de bonnes conditions et réussir selon nos vœux. Car nos pensées déterminent nos actes, qui déterminent nos résultats, qui déterminent nos réussites. Quelles que soit les décisions que nous avons à prendre chaque jour, la qualité de nos pensées détermine la qualité de notre vie : une pensée entraîne un état émotionnel qui incite à passer à l’action (ou pas). Ainsi, nos actes, in fine, déroulent un destin.

Alors, pour nous changer nous-mêmes, commençons par changer nos pensées. Oui mais… comment ?

Notre cerveau « réfléchit » sur trois modes cognitifs différents

– le système 1 est un système de « réflexion » rapide, automatique et intuitif ;
– le système 2 est un mode de penser logique, plus lent et réfléchi ;
– le système 3, sous-tendu par le cortex préfrontal (celui qui nous distingue dans le règne des mammifères), permet l’arbitrage, au cas par cas, entre les systèmes 1 et 2.
Autrement dit, ce système 3 assure l’inhibition des automatismes de pensée issues du système 1 quand l’application de la logique du système 2 est nécessaire.
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Exemple : « j’ai 25 euros dans mon porte-monnaie, j’en ai 5 de plus que vous ; combien en avez-vous ? »

Vous risquez de répondre spontanément « 30 ». Pourquoi ? Parce que votre système 1 entend « plus », le signe de l’addition. En revanche, si vous réfléchissez, si vous prenez le temps d’inhiber cet automatisme implicite (généré par le système 1), vous pouvez activer la soustraction : 25 – 5 = 20, réponse logique dans ce cas. (système 2 activé grâce à l’inhibition du système 1 par le système 3).

Autre exemple d’erreurs par défaut d’inhibition du système 1 : les fautes d’orthographe.
– « Je les manges tous » : oups, j’ai mis un S par erreur, entraînée par « les » ou « tous » ? Quoi qu’il en soit, c’est le système 1 qui a bien fonctionné ;
– « je vous le direz » : oups, j’ai accordé avec le mot le plus proche, « spontanément ». Je n’ai  pas inhibé mon système 1 pour me servir du système 2.

 

Lequel choisir ? Préférons utiliser notre système 3

Pour apprendre à penser autrement, il nous faut commencer par apprendre à nous servir de ce système 3, que nous méconnaissons la plupart du temps. La nature cherche toujours le plus court chemin par économie d’énergie (je n’ai pas dit « par économie de temps », la nature sait prendre son temps). Autrement dit, nous préférons faire court, faire vite, et le système 1 domine nos décisions et nos actions. Apprendre à inhiber le puissant piège du « plus » pour laisser place au système 2 logique et réfléchi demande davantage de temps.

Cerveau Choix1 Ce système 3 inhibiteur demande plus d’énergie psychique que le système 1

Il est le plus sollicité cérébralement (via le cortex préfrontal) pour faire des réponses logiques, donc plus lentes (réfléchir demande du recul donc du temps) mais aussi plus justes. Ce système inhibiteur est donc à exercer sans relâche – à l’instar d’un muscle  – afin qu’une nouvelle bonne habitude s’installe dans notre « nature ».

Oui, mais… comment ? En observons nos erreurs

Les erreurs sont intéressantes à déceler parce qu’elles nous mettent sur la voie des biais cognitifs (parce que le biais évoqué plus haut – le biais d’appariement perceptif – n’est pas le seul ! Nous avons l’embarras du choix !)

Nos erreurs nous mettent sur la voie des solutions

C’est de la logique de nos erreurs que nous pouvons en déduire des sources de progrès.
Le développement cognitif – aussi bien chez l’enfant en croissance que chez l’adulte (cf. la plasticité neuronale) – est jalonné d’erreurs, de biais cognitifs et de décalages inattendus. Nous ne réfléchissons pas (toujours) en mode linéaire (où A entraîne logiquement B), loin s’en faut ! Nous fonctionnons le plus souvent en système 1 (irréfléchi) plutôt qu’en système 2 (réfléchi, logique).
En fait, notre apprentissage ne se fait pas sur un mode linéaire, contrairement à ce que nous a appris  Jean Piaget, qui faisait passer le Développement de l’enfant par des étapes successives, à l’image d’un escalier où chaque marche est à monter graduellement, jusqu’à complète « maturation » psychique.
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Les Neuroscientifiques découvrent que notre développement psychique est constant et « chaotique ». Même à l’âge adulte, notre cerveau ne cesse d’apprendre et de se remodeler au gré des connexions neuronales que nous sollicitons par nos apprentissages, notre imagination, notre créativité. Le développement de notre cerveau – et les pensées qui l’habitent – est jalonné d’erreurs et de biais cognitifs (système 1), incluant des « retours en arrière » dans nos performances. Daniel Kahneman l’a bien montré dans ses travaux.
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Le décalage de performances (bonnes / mauvaises ; réussites / échecs) est d’ailleurs la règle dans le développement cognitif et non l’exception ! Notre développement ne suit pas un plan linéaire mais chaotique. « C’est avec ses avancées et ses reculs que le cerveau progresse de façon dynamique et non linéaire. Il résiste de mieux en mieux mais pas toujours ! aux automatismes de pensée. » (Olivier Houdé)

Les Résistants1

Ainsi, pour commencer à changer nos pensées, commençons par leur résister !

Plus nous sommes capables d’inhiber des règles déjà acquises (habitudes, routines), plus nous sommes capables d’intelligence, car nous apprenons à résister à notre système 1 (automatique) en nous servant de notre système 3 (inhibiteur du système 1) lequel système 3 permet le basculement vers le système 2. Nous agissons alors dans le sillage d’une pensée réfléchie et consciente.
Ce qui n’empêchera pas les erreurs, lesquelles nous permettrons d’apprendre à faire mieux la prochaine fois, grâce aux réajustements que nous faisons à la suite d’une nouvelle pensée en système 2 (réfléchie, rappelez-vous !)

C’est ainsi que nous créons / entrons dans une spirale vertueuse : des pensées différentes, conscientes et adaptées, qui nous prédisposent à des actions justes.

 

Pour changer le monde, commencez par changer vos pensées sur le monde : résistez à vos vieilles pensées !

Pensée automatique1 – Repérez vos pensées automatiques, celles qui « tombent sous le sens », celles que vous avez « spontanément » ;
– Pour ce faire, observez le prêt-à-penser que vous adoptez pour faire « comme tout le monde » ; observez-vous en train de penser par habitude ;
– Constatez les actes habituels qui en découlent immanquablement. Et remettez-les en question en vous demandant : « Et si je faisais autrement ? » ; « Et pourquoi pas ? » ;
– Repérez vos erreurs sans vous juger, sans vous déprécier (l’erreur est humaine, vous êtes humain donc vous faites des erreurs. Syllogisme de mon crû que je viens d’inventer) ; remerciez vos erreurs parce qu’elles vous indiquent vos axes de progrès. (si vous ne les voyez pas, écoutez ce que vous renvoient en feed-back vos différents interlocuteurs).
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Et Gardez en pensée que le progrès ne va pas de soi, il s’apprend !
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En effet, apprendre à Penser autrement et à agir juste fait l’objet d’une formation sur plusieurs jours afin de re-connaître puis appliquer de nouveaux savoir être et savoir-faire. Et ceux-ci ne vont pas de soi de prime abord (rappelez-vous, les automatismes sont régis par le système 1). Ceci dit, une fois acquis, ces nouvelles façons de penser – et d’agir qui en découlent – feront parties de vous. Vous en mieux 😀
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Je vous souhaite le meilleur :-)

Être proactif Nathalie Decottegnie Portrait blog1Nathalie Decottégnie

Experte ès Proactivité

Consultante, Pédagogue,
Conférencière, Auteure

Ouvrage : « A Quoi  pense  une Professionnelle de la Formation en train d’animer un Stage ?«
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